Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques, plus de 4 millions de Français utilisent encore une chaudière au fioul pour réchauffer leur logement. Et pourtant, cette solution se retrouve accusée par les défenseurs de l’écologie comme étant un dispositif très polluant. D’ailleurs, le gouvernement souhaiterait même interdire son installation à partir de janvier 2022. Heureusement, les acteurs de la filière ont mis en avant une alternative plus respectueuse de l’environnement à savoir le bio-fioul. Découvrez l’essentiel à savoir sur le sujet.
Le fioul : un combustible très polluant
Également connu sous l’appellation mazout, le fioul est aujourd’hui considéré comme un combustible polluant qui ne devrait plus être utilisé par les ménages français. Étant issu du raffinage du pétrole, il rejette une grande quantité de particules fines et de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Ces émissions engendrées par la combustion atteignent 300 g de CO2 pour 1 kWh (kilowatt-heure) d’énergie produite, notamment un seuil dépassant le plafond que le gouvernement prévoit de fixer prochainement.
Démocratisées en 1950, les chaudières au fioul ont été installées à une époque où le souci de l’empreinte environnementale était encore moindre (en 1950). D’ailleurs actuellement, les ménages utilisant cette solution habitent majoritairement en milieu rural et n’ont pas les ressources financières nécessaires pour remplacer le dispositif par un chauffage alternatif moins polluant.
Le bio-fioul, une alternative mise en avant par les acteurs du marché
Pour réagir à l’annonce gouvernementale, la filière du fioul n’a pas manqué de souligner sa compréhension quant à l’interdiction, mais relève toutefois que la mesure ne devrait concerner que les installations utilisant 100% de mazout. Dans ce cas, le bio-fioul pourrait être une alternative aux foyers qui ne souhaitent pas remplacer leur chaudière déjà en place.
En réalité, ce nouveau biocombustible est obtenu avec un apport de 30% d’huile de colza et devrait être mis sur le marché dans le courant de l’année. En tout cas, son véritable avantage réside dans le fait que les ménages pourront continuer d’utiliser leur vieille chaudière, car le carburant est compatible avec ces anciens modèles. Il ne sera donc pas nécessaire de changer l’ancien dispositif puisqu’il suffira de remplacer le brûleur pour l’utiliser.
Quelles autres alternatives aux chaudières à fioul ?
Dans la mesure où le bio-fioul relève encore quelques débats, sachez que vous pouvez désormais vous tourner vers un dispositif de chauffage moins polluant et aussi plus économique. Il s’agit entre autres des chaudières à granulés, des pompes à chaleur (PAC) et des chaudières à gaz.
Même si l’installation de ces dispositifs implique un investissement plus ou moins important, il faut savoir que ce genre de travaux est éligible à des aides financières attribuées par l’État. Parmi ces subventions, on peut citer Ma Prime Rénov' ou encore Eco-prêt à taux zéro.